HOMÉLIE XXVI

HOMÉLIE XXVI.

CE QUI EST DE LA CHAIR, EST CHAIR, ET CE QUI EST NÉ DE L'ESPRIT, EST ESPRIT. (VERSET 6, JUSQU'AU VERSET 11.)

 

ANALYSE.

 

1. De la renaissance spirituelle, ses caractères.

2. Le vent souffle où il veut. — La régénération spirituelle préfigurée et prédite.

3. Nous rendons témoignage de ce que nous avons vu. — Persuader par la douceur. — Ne se mettre pas en colère. — Fuir les crieries. — Description de la colère, ses effets. — Celui qui dit des injures fait une action honteuse: celui qui les souffre patiemment est un vrai philosophe. — Les serviteurs sont de même nature que les maîtres, les maîtres ne doivent pas les injurier. — Ce qu'ils font par crainte de leurs maîtres, les maîtres le doivent faire par la crainte de Dieu.

 

1. Le Fils unique de Dieu a eu la bonté de nous initier à de grands mystères: oui, certes, ils sont grands ces mystères, et nous n'en étions pas dignes: mais il était de sa grandeur et de sa dignité de nous les communiquer. Que si l'on considère notre mérite, non-seulement nous étions indignes de ce bienfait, mais nous méritions sa vengeance et une sévère punition. C'est à quoi néanmoins il n'a point regardé: il ne nous a pas seulement délivrés du supplice, il nous a encore donné une vie bien plus noble que la première, il nous a introduits dans un autre monde, il a formé une nouvelle créature : « Si quelqu'un [221] appar tient à Jésus-Christ », dit l'Ecriture, « il est devenu une nouvelle créature ». (II Cor. V, 17.) Quelle est-elle cette nouvelle créature? Ecoutez le Fils de Dieu, il vous l'apprend lui-même : « Si un homme ne renaît », vous dit-il, « de l'eau et de l'Esprit; il ne peut entrer, dans le royaume de Dieu ». (Jean, III, 5.) Il nous avait confié la garde du paradis de délices (Gen. II, 15) ; nous nous sommes rendus indignes de l'habiter : il nous a élevés au ciel. Dans notre première demeure nous ne lui avons pas été fidèles, et cependant il nous a donné quelque chose de plus grand. Nous n'avons pu nous abstenir de manger du fruit d'un seul arbre (Gen. II, 17), et il nous a donné les délices célestes. Etant dans le paradis nous n'avons pas persévéré dans le bien, et il nous a ouvert les cieux. Saint Paul a donc eu raison de s'écrier : « O profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ! » (Rom. XI, 33.)

Non, aujourd'hui il n'est plus besoin ni de mère, ni d'enfantement, ni de sommeil, ni de mariage, ni d'embrassements : l'ouvrage de notre nature s'opère enfin dans le ciel, et se forme de l'eau et de l'Esprit : c'est l'eau qui conçoit et produit l'enfant. Ce qu'est le ventre de la mère à l'embryon, l'eau l'est au fidèle, car il est conçu et enfanté dans l'eau. Au commencement Dieu avait dit : « Que les eaux produisent des poissons vivants ». (Gen. I, 20.) Mais depuis que le Seigneur est entré dans le fleuve du Jourdain, ce ne sont plus des poissons vivants que l'eau produit : elle engendre des âmes raisonnables, qui portent le Saint-Esprit. Et ce qui a été dit du soleil, qu' « il est comme un époux qui sort de sa a chambre nuptiale » (Ps. XVIII, 5); maintenant on, le peut dire des fidèles, qui jettent des rayons plus brillants que le soleil. Encore il faut du temps pour. que ce qui est conçu dans le sein de la mère se forme et vienne à terme : mais il n'en arrive pas de même de ce qui se produit dans l'eau, tout s'y forme en un instant : quand il s'agit d'une vie périssable, résultat d'une corruption charnelle, le fruit tarde à voir le jour : car il est dans la nature des corps de n'arriver que peu à peu à la maturité : mais il n'en est pas ainsi des choses spirituelles : elles sont parfaites dès le commencement.

Comme Nicodème , en entendant dire ces choses, se troublait toujours, voyez comment Jésus-Christ lui découvre le secret de ce mystère, et lui éclaircit ce qui était auparavant obscur : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit ». Il l'éloigne par là de tout ce qui tombe sous les sens, et ne lui permet pas de sonder les mystères avec des yeux corporels. Nous ne parlons pas de la chair, ô Nicodème ! lui dit-il; mais de l'Esprit. Ainsi il élève son esprit aux choses spirituelles : n'imaginez, lui dit-il, ne cherchez rien de sensible. Ce n'est pas avec ces yeux qu'on voit l'Esprit : ne pensez pas que l'Esprit produise la chair.

Comment donc, dira peut-être quelqu'un, la chair du Seigneur est-elle née? Elle est née, non de l'Esprit seulement, mais encore de la chair, ce que saint Paul nous apprend par ces paroles : « Il est né d'une femme et assujetti à la loi » (Gal. IV, 4) : le Saint-Esprit l'a ainsi formé, mais non pas tiré du néant : en effet, s'il l'avait tiré du néant, en quoi le sein d'une femme aurait-il été nécessaire? l'Esprit l'a formé de la chair d'une vierge : mais coin ment? je ne puis l'expliquer. Au reste, Jésus-Christ est né d'une femme, de peur qu'on ne crut qu'il n'avait rien de commun avec notre nature. Si, alors même que la chose s'est ainsi passée, il se trouve pourtant des gens qui ne croient pas à cette génération : à quel comble d'impiétés ne se serait-on pas porté, à supposer que cette chair n'eût pas été tirée de celle d'une vierge?

« Ce qui est né de l'Esprit, est esprit » : Ne voyez-vous pas en cela la dignité et la puissance du Saint-Esprit? il fait l'ouvrage de Dieu. L'évangéliste disait ci-dessus : « Ils sont  nés de Dieu » ; maintenant il dit ici: ils sont engendrés de l'Esprit. « Ce qui est né de l'Esprit, est esprit » : c'est-à-dire celui qui est né de l'Esprit est spirituel. Jésus-Christ ne parle pas ici de la génération, quant à la substance, mais quant à la dignité et à la grâce. Si donc le Fils est né de cette manière, qu'aura-t-il de plus que le reste des hommes, qui sont nés de même? comment est-il le Fils unique? car, moi aussi, je suis né de Dieu, mais non pas de sa substance : si donc le Fils lui-même n'est pas né de sa substance, en quoi diffère-t-il de nous? De cette manière il se trouvera aussi qu'il est au-dessous du Saint-Esprit. Car la génération dont nous parlons se fait par la grâce de l'Esprit-Saint. Est-ce que, pour rester le Fils, il a besoin du Saint-Esprit? [222] mais en quoi cette doctrine diffère-t-elle de celle des Juifs?

Jésus-Christ donc après avoir dit : ce qui est né de l'Esprit est esprit; comme il voit Nicodème encore dans le trouble, passe à un exemple sensible. « Ne vous étonnez pas », dit-il, « de ce que je vous ai dit, qu'il faut que vous naissiez encore une fois. Le vent souffle où il veut (7, 8) ». Quand Jésus-Christ dit à Nicodème : « Ne vous étonnez pas », il marque le trouble et l'agitation de son esprit, et en même temps il l'introduit dans un monde moins grossier que celui des corps; déjà par ces paroles : « Ce qui est né de l'Esprit est esprit», il l'avait éloigné de toutes ces idées charnelles. Mais comme Nicodème ne comprenait pas ce que cela voulait dire, il lui apporte encore un autre exemple, il ne le tire pas de la grossièreté des corps, il ne parle non plus en aucune façon des choses incorporelles, à quoi Nicodème ne pouvait rien entendre, mais il lui propose une chose qui tient le milieu entre ce qui est corporel et ce qui est incorporel; savoir, le vent qui de sa nature est subtil et impétueux, et c'est par ce symbole qu'il l'instruit ; il dit du vent : « Vous entendez bien sa voix, mais vous ne savez d'où il vient, ni où il va ». Quand il dit : « Il souffle où il lui plait » ; il ne veut pas dire que le vent s'emporte à son gré, mais il veut marquer son impétuosité et sa force irrésistible. C'est la coutume de l'Ecriture de parler ainsi des choses inanimées (1) : comme lorsqu'elle dit : « Les créatures sont assujetties à la vanité, et elles ne le sont pas volontairement ». (Rom. VIII, 20.) Ce mot donc : « Il souffle où il lui plaît », signifie qu'on ne peut le retenir, qu'il se répand partout; que personne ne peut l'empêcher d'aller de côté et d'autre, et qu'il se déchaîne avec une grande violence, nul ne pouvant arrêter son impétuosité.

2. « Et vous entendez bien sa voix », en d'autres termes, le bruit, le son : « Mais vous ne savez d'où il vient, ni où il va : il en est de même de tout homme qui est né de l'Esprit » : c'est là la conclusion. Si vous n pouvez pas, dit-il, expliquer l'impétuosité du vent, que l'ouïe et le tact vous font sentir, et s vous ne connaissez pas la route qu'il suit pourquoi cherchez-vous curieusement à sonder l'opération de l'Esprit-Saint, vous qui ne

 

1. C'est-à-dire, d'attribuer du sentiment et de la raison aux créatures insensibles.

 

comprenez pas la violence du vent, quoique vous en entendiez le bruit? car ce mot: « Il souffle où il lui plaît », est dit de la puissance du Saint-Esprit, et c'est ainsi qu'il faut l'expliquer. Si personne ne peut arrêter le vent, et s'il souffle où il lui plaît, ni les lois de la nature, ni les bornes des générations corporelles, ni quelqu'autre chose que ce puisse être, ne pourront à bien plus forte raison empêcher l'opération de l'Esprit-Saint. Or, que ce soit du vent qu'il est dit : « Vous entendez sa voix », c'est ce qui est évident : Jésus-Christ n'aurait pas dit à un infidèle, à un ignorant, en voulant parler de l'opération de l'Esprit-Saint, « vous entendez sa voix ». Comme donc on ne voit pas le vent, quoiqu'il fasse du bruit, de même on n'aperçoit pas des yeux du corps la génération spirituelle : et néanmoins le vent est un corps, quoique très-subtil : car tout ce qui est soumis aux sens est un corps. Si donc ce n'est ni une peine, ni un chagrin pour vous, de ne pas voir un corps, ni aussi une raison d'en nier l'existence , pourquoi vous troublez-vous quand vous entendez parler de l'Esprit-Saint? pourquoi demandez-vous tant de comptes, puisque vous ne faites pas de même à l'égard d'un corps? quelle est donc la conduite de Nicodème? Après un exemple si clair, il demeure encore dans ses basses idées, dans sa grossièreté juive; et comme dans le doute, où il persiste toujours, il dit encore à Jésus-Christ : « Comment cela se peut-il faire? (9) » Le divin Sauveur lui répond plus durement: « Quoi  ! vous êtes maître en Israël, et vous ignorez ces choses? (10) » Considérez toutefois que jamais il ne l'accuse de malice, que seulement il lui reproche sa grossièreté et sa stupidité.

Mais qu'a de commun, dira-t-on, cette génération avec ce qui s'est passé parmi les Juifs? mais plutôt dites-moi, je vous prie, ce qui ne s'y rapporte pas. La création du premier homme, la formation de la femme tirée de son côté ; les femmes stériles devenues fécondes, et tout ce qui a été opéré par l'eau et sur les eaux, savoir : dans la fontaine d'où Elisée retira le fer qui y était tombé; les prodiges qui se sont faits au passage de la mer Rouge; les miracles arrivés à la piscine dont l'ange remuait l'eau (Jean, C, 5) , et la guérison miraculeuse de Naaman de Syrie dans le Jourdain ; toutes ces choses, dis-je, étaient comme des figures et des symboles de la génération [223] et de la purification qui devait un jour arriver, et qui les annonçaient d'avance; les oracles mêmes des prophètes prédisaient en quelque sorte cette nouvelle manière de naître, comme par exemple , ces paroles : « La postérité à venir sera annoncée par le Seigneur, et les cieux annonceront sa justice au peuple qui doit naître » dans la suite; « au peuple qui a été fait par le Seigneur ». (Ps. XXI, 34.) Et celles-ci : « Il renouvelle sa jeunesse comme celle de l'aigle ». (Ps. CII, 5.) Ces autres : « Jérusalem , recevez la lumière : car voilà que votre roi est venu ». (Isaïe, LX, 1.) Et encore : « Heureux sont ceux à qui les iniquités ont été remises ». (Ps. XXXI, 1.) Isaac était aussi une figure de cette naissance.

Dites, ô Nicodème ! dites-le nous : comment Isaac est-il né ? Est-ce purement selon la loi de la nature? Non : donc cela s'est fait d'une manière qui tenait et de la naissance naturelle, et de la nouvelle naissance, car Isaac est né d'un mariage, et d'autre part il n'est pas simplement né du sang. Et moi, je vous ferai voir que non-seulement cette naissance, mais encore l'enfantement de la Vierge, ont été prédits et annoncés d'avance par les prodiges figuratifs dont je viens de parler. Comme personne n'aurait pu facilement croire qu'une Vierge enfantât , premièrement les femmes stériles, et non-seulement les femmes stériles, mais encore les vieilles ont enfanté. Et toutefois, qu'une femme soit formée d'une côte, c'est quelque chose de plus merveilleux et de plus étonnant : mais comme ce prodige était très-ancien , une autre espèce d'enfantement a paru dans la suite : et la fécondité des femmes stériles a préparé les esprits à croire à l'enfantement de la Vierge ; c'est pour rappeler ces célèbres événements à Nicodème que Jésus-Christ lui disait : « Quoi ! vous êtes maître en Israël, et vous ignorez ces choses? Nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et cependant personne ne reçoit notre témoignage ». Jésus-Christ ajouta ces choses, et pour prouver encore par d'autres exemples ce qu'il avait dit, et pour s'accommoder à sa fait blesse.

3. Mais que signifient ces paroles : « Nous disons ce que nous savons, et nous rendons  témoignage de ce que nous avons vu (11) ? » Comme de tous les sens, la vue est celui qui nous persuade le plus , comme lorsque nous voulons qu'on nous croie, nous élisons que nous n'avons pas entendu de nos oreilles, mais que nous avons vu de nos propres yeux; voilà pourquoi Jésus-Christ, parlant à Nicodème, emprunte le langage des hommes et leur façon de parler; il l'emprunte pour persuader ce qu'il dit : mais que cela soit ainsi, que telle ait été son unique intention, et qu'il ne veuille pas parler de la vue sensible, ses propres paroles le font voir visiblement. II avait dit: « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit », il ajoute : « Nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ». Mais cela n'était point encore arrivé. Pourquoi dit-il donc: « Ce que nous avons vu ? » N'est-il pas évident qu'il parle de cette exacte et parfaite connaissance qui ne peut se tromper ? « Et cependant personne ne reçoit notre témoignage. » Ce mot donc: « Ce que nous savons », Jésus-Christ le dit ou de soi et de son Père, ou de soi seulement; mais celui-ci : « Personne ne reçoit », il ne le dit pas maintenant pour marquer sa colère et son indignation, mais seulement pour faire connaître ce qui se passe. Car il n'a point dit : Est-il rien de plus insensible que vous? Quoi! vous ne recevez pas ce que nous vous expliquons avec tant de soin et d'exactitude? Il montre au contraire une très-grande modération et dans ses actions, et dans ses paroles; il ne dit rien d'approchant, mais il prédit avec douceur ce qui en arriverait, et nous donne à nous cet exemple d'une extrême patience, afin que nous ne soyions ni fâchés , ni chagrins, lorsque nous ne persuadons pas ceux à qui nous parlons.

En effet, que sert de se fâcher ? on n'y gagne rien; au contraire, on s'aliène les esprits, on les rend plus opiniâtres dans leur incrédulité. C'est pourquoi il faut bien se garder de se fâcher : il faut s'attacher à rendre digne de foi ce qu'on dit, en s'abstenant non-seulement de se mettre en colère, mais aussi de se répandre en clameurs; car des clameurs naît la colère. Arrêtons dune le cheval, pour renverser le cavalier. Coupons les ailes à la colère, et nous comprimerons son essor. Elle est un venin subtil, qui s'insinue facilement, et qui infecte l'âme. Il faut donc lui fermer toutes les portes. Il serait ridicule d'adoucir et d'apprivoiser des bêtes, et de négliger notre âme, de la laisser devenir brutale et farouche. La colère est un grand feu qui dévore tout : elle [224] corrompt le corps, elle ruine l'âme; elle rend l'homme laid et horrible à voir. Certes si un homme en colère voulait se regarder au miroir, il ne lui faudrait point d'autre avertissement : rien n'est plus affreux qu'un visage en colère. La colère est une espèce d'ivresse, ou plutôt elle est pire et plus misérable qu'un démon : mais être attentifs ,à ne se pas répandre en clameurs, c'est la meilleure voie pour arriver à la vraie philosophie. Voilà pourquoi saint Paul commande de fuir non-seulement la colère, mais encore les clameurs : « Que toute colère », dit-il, « et toute clameur soient bannies d'entre vous ». (Ephés. IV, 31.)

Soyons donc soumis et, obéissants au grand Maître de toute philosophie, de toute sagesse 1 Et lorsque nous nous sentons émus de colère contre nos serviteurs, pensons à nos péchés et rougissons de honte en voyant leur douceur et leur patience. Car quand vous chargez d'injures votre serviteur, et qu'il écoute vos injures patiemment et en silence, que vous faites une action honteuse, et que lui, il se conduit en vrai philosophe : c'est un avertissement qui devrait vous suffire. En effet, quoiqu'il ne soit qu'un valet, toutefois il est homme, doué d'une âme immortelle et honoré des mêmes dons que nous par notre commun Maître. Que si nous étant égal dans les plus grandes choses et dans les dons spirituels, il souffre patiemment vos outrages à cause de je ne sais quelle légère prérogative humaine, de quel pardon et de quelle excuse serons-nous dignes, nous, qui même par la crainte de Dieu ne pouvons, ou même ne voulons pas nous contenir, comme ce domestique le fait par la crainte qu'il a de nous?

Réfléchissons donc en nous-mêmes sur toutes ces choses, pensons que nous sommes des pécheurs, et que nous participons tous à une même nature; étudions-nous à parler avec douceur en toute occasion, afin qu'étant humbles de coeur, nous procurions à nos âmes le repos et la paix, et de la vie présente et de la vie future. Je prie Dieu de nous l'accorder à tous, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec qui, etc.

 

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