Analyse.
1. Comment faut-il témoigner à Dieu sa reconnaissance? Il faut
lire les saintes
2. Les psaumes sont un beau livre de morale.
3. Toujours parler, toujours agir au nom de Jésus-Christ
Notre-Seigneur.
Écritures, et se résigner dans le malheur.
1. Après leur avoir persuadé qu'ils devaient se montrer reconnaissants envers Dieu, il leur montre le moyen qu'ils doivent employer pour cela. Quel est ce moyen? C'est celui dont nous nous sommes d'abord entretenus. Et que dit l'apôtre? « Que la parole du Christ demeure (152) en vous et remplisse vos âmes». Il est encore un autre moyen de témoigner à Dieu notre reconnaissance ; j'en ai déjà parlé. Ce moyen consiste, quand on est malheureux, à passer en revue, à regarder autour de soi ceux qui ont encore plus souffert que nous, et à rendre grâces à Dieu qui ne nous a pas éprouvés comme eux. « Que la parole du Christ demeure en vous et remplisse vos âmes ». Cette parole du Christ, ce sont ses dogmes, ce sont ses avis, c'est sa doctrine où il nous montre le néant de la vie présente et de ses biens. Si cette vérité devient évidente pour nous, nous ne reculerons devant aucune difficulté. «Qu'elle habite en vous », dit-il, « et qu'elle remplisse vos âmes ». Il ne s'est pas contenté de dire : « Qu'elle habite en vous », il a ajouté : « Qu'elle remplisse vos âmes». Ecoutez tous tant que vous êtes, hommes du monde, vous qui avez une femme, qui avez des enfants. Voyez comme il vous recommande de lire les saintes Ecritures et d'apporter à cette lecture non pas un esprit distrait et léger, mais une grande attention , une grande ardeur. Le riche peut supporter l'amende et bien des condamnations ; de même celui qui possède les dogmes de la sagesse peut supporter facilement non-seulement la pauvreté, mais les autres malheurs; il les supportera même plus facilement que le riche ne supportera l'amende. Car le riche , en payant l'amende, éprouve un dommage qui, multiplié, finirait par épuiser ses finances; mais il n'en est pas ainsi de celui qui est riche en sagesse; la raison et la droiture ne s'épuisent pas en faisant face aux événements ; elles subsistent toujours.
Et voyez l'intelligence du saint apôtre. Il ne s'est pas borné à dire: Que la parole du Christ soit en vous. Qu'a-t il dit? Il a dit: « Que la parole du Christ habite en vous et qu'elle remplisse vos âmes. Instruisez-vous en toute sagesse et exhortez-vous les uns les autres». Pour lui, la vertu c'est la sagesse, et avec raison. La sagesse, en effet, c'est l'humilité, c'est l'aumône avec ses soeurs; les vices au contraire ne sont que folie. C'est une folie que la dureté du coeur. Aussi, en mille endroits, l'Ecriture donne-t-elle au péché le nom de folie . «L'insensé a dit dans son coeur, il n'y a pas de Dieu» ; et ailleurs: « J'ai vu, dans ma folie, mes cicatrices se pourrir et se corrompre ». (Ps. XIII, 1 ; XXXVII, 6.) Quoi de plus insensé en effet que cet homme bien vêtu qui voit avec indifférence la nudité de ses frères, qui nourrit une meute de chien et qui, dans son mépris, abandonne aux tourments de la faim un être fait à l'image de Dieu; qui tout en étant persuadé du néant des choses humaines, y demeure attaché, comme si elles devaient durer toujours? Si c'est là le comble de la folie, la droiture en revanche est le comble de la sagesse. Voyez en effet comment se comporte le sage : il est charitable, compatissant et bon, il reconnaît que nous sommes tous frères, il connaît le peu de cas que l'on doit faire de la fortune, il sait qu'il faut être plus économe de sa personne que de son argent. Tout homme qui méprise la gloire est donc philosophe, parce qu'il connaît les choses humaines; car la science des choses divines et humaines, c'est la philosophie. Le philosophe sait donc faire la différence des choses divines et humaines. Il s'abstient de celles-ci, il s'occupe de celles-là ; il sait en toutes choses rendre grâces à Dieu ; il connaît le néant de la vie présente; voilà pourquoi il ne se laisse ni enivrer par la prospérité, ni abattre par tes revers. Qu'avez-vous besoin de maîtres ? Vous avez la parole de Dieu. Où trouver un meilleur enseignement? Souvent, par vaine gloire ou par jalousie, un maître vulgaire ne vous transmet qu'une partie de sa science.
Ecoutez bien, vous tous qui vous préoccupez des choses de cette vie, et faites provision de ces livres qui contiennent les remèdes de l'âme. Si vous ne voulez pas en avoir beaucoup, procurez-vous du moins le Nouveau Testament, les Actes des apôtres, les Evangiles. Vous y trouverez des leçons bonnes en tout temps. S'il vous arrive un chagrin, ouvrez cette officine, vous y trouverez quelque remède qui adoucira votre douleur. Venez-vous à éprouver une perte d'argent, la mort est-elle à votre porte, perdez-vous quelqu'un des vôtres ? Jetez les yeux sur ces divins formulaires, pénétrez-vous en, retenez-les bien. La source de tous les maux, c'est l'ignorance des saintes Ecritures. Les ignorer, c'est marcher sans armes au combat. Comment donc vous défendrez-vous? Nous devons nous trouver heureux, si ces armes nous sauvent ; si nous ne les avons pas, comment donc pouvons-nous être sauvés ? Ne jetez pas sur nous tout le fardeau. Vous êtes nos brebis ; mais vous êtes des brebis douées de raison. Vous aussi vous avez à remplir (153) bien des devoirs que saint Paul vous impose. Les disciples ne sont pas toujours disciples; car apprendre toujours, c'est ne savoir jamais. Ne venez pas à nous, comme si vous deviez toujours apprendre; autrement vous ne saurez jamais. Venez à nous en disciples qui cesseront un jour d'apprendre pour devenir des maîtres à leur tour. Dans toute espèce de science, dans toute espèce d'art, je vous le demande, est-ce que tous ceux qui étudient n'attendent pas un terme à leurs études? Oui, tous nous nous fixons ce terme. Toujours apprendre prouve qu'on n'a rien appris.
2. Voilà le reproche que Dieu faisait aux Juifs. « Ces hommes qui, depuis leur plus tendre enfance jusqu'à la vieillesse, sont toua jours à l'école ». Si vous n'aviez pas toujours attendu la leçon d'un maître , vous n'auriez pas toujours marché à reculons dans la voie du progrès. Si, en trouvant parmi vous des auditeurs ayant encore besoin d'apprendre, nous en avions trouvé d'autres complètement instruits, nos efforts au moins vous auraient profité. Vous auriez un jour cédé la place à d'autres disciples et vous nous auriez secondé. Je vous le demande : si des écoliers en étaient toujours aux éléments, ne donneraient-ils pas beaucoup de mal à leur maître? Jusques à quand passerons-nous notre temps à disserter sur la vie humaine? Il n'en était pas ainsi chez les apôtres. Ils passaient d'une contrée à une autre, laissant à de nouveaux disciples leurs disciples anciens pour maîtres. C'est ainsi qu'ils ont pu parcourir l'univers entier; ils n'étaient pas attachés à un lieu. Dans votre opinion, que de frères n'avons-nous pas dans les campagnes qui, aussi bien que leurs maîtres, ont encore besoin d'être instruits? Mais vous me tenez cloué près de vous. Car, avant que la tête soit bien guérie, il est superflu de s'occuper du reste du corps. Vous vous reposez de tout sur moi. Tandis que nous nous chargeons de vous instruire, vous devriez à votre tour vous charger d'instruire vos femmes et vos enfants; mais vous nous laissez toute la besogne. Aussi nous avons beaucoup de peine. « Vous intruisant », dit-il, « et vous exhortant les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ». Voyez comme Paul rend la sagesse abordable et facile. La lecture de l'Ecriture sainte est un travail très-pénible et très-sérieux. Ce n'est donc pas l'histoire qu'il leur donne à lire; mais il leur donne des psaumes à chanter, pour qu'ils trouvent en chantant de quoi se distraire et tromper leur ennui. « Par des hymnes », dit-il, « et par des cantiques spirituels ». Aujourd'hui ce sont les chants du démon , c'est la danse que vos enfants affectionnent : c'est un goût qui leur est commun avec les cuisiniers, les pourvoyeurs et les saltimbanques. Il n'est plus question de psaumes; on rougit de les chanter, on les trouve ridicules et l'on s'en moque. De là toutes sortes de maux. Tel terrain, tel fruit, en effet; un terrain sablonneux et chargé de matières salines produira des fruits de la même nature que lui, et il en sera de même d'un terrain doux et gras. C'est ainsi que tout ce que l'on apprend est une source de bien ou de mal.
Apprenez à l'enfant à chanter ces psaumes si remplis de sagesse. Ils lui parleront tout d'abord de la modération et de la tempérance, ou plutôt ils lui diront avant tout, dès le commencement du livre, qu'il ne faut pas fréquenter les méchants. C'est par là que commence le Prophète, quand il dit : « Heureux l'homme qui s'éloigne des impies ! » (Ps. I,1.) Et il dit ailleurs : « Je n'ai pas pris place dans cette assemblée de la vanité ». « Le méchant, en sa présence, a été comme s'il n'était pas; ceux qui craignent le Seigneur sont glorifiés ». (Ps. XXV, 4 ; XIV, 4.) Les psaumes renferment en outre une foule de préceptes sur la nécessité de fréquenter les gens de bien et de commander à sa sensualité, sur le désintéressement, contre l'avarice, sur le néant de la richesse et de la gloire, et autres semblables matières. Lorsque, dès son plus jeune âge, l'enfant aura été nourri de ces leçons, il recevra peu à peu un plus haut enseignement. Les psaumes renferment tout; mais les hymnes n'ont rien de mortel. Lorsque l'enfant aura fait son apprentissage en chantent les psaumes, il apprendra les hymnes qui se rapprochent encore plus du ciel. Ce sont les hymnes, en effet, que chantent les puissances célestes. « Les hymnes n'ont rien de beau », dit l'Ecclésiaste , « en passant par la bouche du pécheur ». (Eccl. XV, 9.) « Mes yeux sont fixés sur les fidèles qui habitent la terre, afin qu'ils soient un jour assis avec moi dans le ciel ». « Celui qui sacrifie à l'orgueil n'habite pas dans ma maison ». « Il me servait en marchant dans la voie de la sainteté ». (Ps. C, 6; VII, 2.)
Tant il est vrai que vous devez veiller à ce que vos enfants ne se corrompent pas en fréquentant vos amis ou vos esclaves; car nos enfants courent des dangers innombrables, quand nous les confions à des esclaves corrompus. Si, en effet, l'amour et la sagesse d'un père suffisent à peine pour les sauver, que sera-ce, si nous les confions à des esclaves n'ayant ni foi ni loi. Ces esclaves les traitent en ennemis et se figurent qu'ils trouveront en eux des maîtres complaisants, quand ils auront fait d'eux des insensés, des méchants et des vauriens. Occupons-nous donc , avant tout, de ces points importants, et occupons-nous-en avec soin. « J'ai aimé, dit le Seigneur, « ceux qui aiment ma loi ». Montrons-nous donc jaloux d'observer cette loi, et aimons ceux qui l'observent. Les enfants veulent-ils apprendre la tempérance et la modération, qu'ils écoutent ces paroles du Prophète : « Mes reins se sont remplis d'illusions » ; et celles-ci : « Tu chasseras de ta présence et tu perdras ceux qui se livrent à la fornication ». (Ps. XXXVII, 8 ; LXXII, 27.) Pour leur apprendre combien il est nécessaire de commander à sa sensualité, le psalmiste leur dira : « Et il a fait périr plusieurs d'entre eux qui avaient encore la bouche pleine ». (Ps. LXXVIl, 30, 31.) II leur dira qu'il ne faut pas se laisser corrompre par les présents, en ces termes : « Quand la richesse affluerait entre vos mains, ne lui donnez pas votre coeur ». (Ps. LXI, 11.)
Pour apprendre qu'il faut savoir maîtriser son orgueil, ils trouveront ce passage : «L'orgueil ne descendra pas avec lui sur ses pas». (Ps. XLVIII, 18.) Ils verront qu'il ne faut pas imiter les méchants: « Gardez-vous de prendre « les méchants pour modèles » (Ps. XXXVI, 1) ; qu'il faut mépriser les dignités : « J'ai été témoin de l'élévation de l'impie. Il était haut comme les cèdres du Liban; je n'ai fait que passer, il n'était déjà plus » (Ps. XXXV, 36) ; qu'il faut mépriser les biens de la terre : « Ils appelaient heureux le peuple qui possédait ces biens; mais il n'y a d'heureux que le peuple qui a pour soutien le Seigneur notre Dieu ». (Ps. CXLIII, 15.) « Ils verront que l'on ne pèche pas impunément, et que le pécheur reçoit son salaire. Tu rétribueras chacun selon ses oeuvres ». Pourquoi la rétribution n'est-elle pas immédiate? « C'est que Dieu, ce juge intègre, est à la fois fort et patient ». L'humilité est une vertu. « Seigneur, l'orgueil n'a pas enflé mon coeur ». (Ps. CXXX, 1.) L'orgueil est un vice. « Ils ont été jusqu'à la fin esclaves de leur vanité ». (Ps. LXXII, 16.) « Dieu résiste au superbe». (Prov. III, 31.) « Leur iniquité sortira de leur coeur gonflé d'orgueil ». (Ps. LXXII, 7.) Il est bon de faire l'aumône : « Il a dépensé ses biens, il les a donnés aux pauvres, sa justice est éternelle ». (Ps. III, 19.) La pitié est chose louable : « Heureux l'homme qui a de la pitié et qui fait du bien ! » (Ib. 5.) On trouvera dans tes psaumes bien d'autres préceptes de morale. Il ne faut pas médire: « Je poursuivais ce détracteur qui médisait en cachette de son prochain ». (Ps. C, 5.) Quant à cet hymne céleste que répètent là-haut les chérubins, il est connu des fidèles. Et les anges placés au-dessous des chérubins, que disent-ils? Gloire à Dieu, au plus haut des cieux ! (Luc, I,14.) Donc après les psaumes viendront les hymnes qui offrent quelque chose de plus parfait. « Par des psaumes », dit l'apôtre, « par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant de coeur avec édification les louanges du Seigneur ». Cela veut dire que Dieu nous a dicté ces chants pour notre édification, ou que ces chants sont des cantiques d'actions de grâces, ou que nous devons nous avertir et nous instruire dans la grâce, ou que ces chants sont des dons de la grâce, ou enfin, autre explication, qu'ils ont été inspirés par la grâce de l'Esprit-Saint : « Chantant de coeur les louanges de Dieu ». Il ne faut pas se borner à chanter avec les lèvres; il faut chanter avec le coeur.
3. C'est là ce qui s'appelle chanter pour Dieu; autrement on chante pour lé vent qui emporte nos paroles. Ce n'est pas là, nous dit l'apôtre, une affaire d'ostentation. Même sur la place publique, vous pouvez vous tourner vers Dieu et chanter ses louanges sans qu'on vous entende. C'est ainsi que priait Moïse, et Dieu pourtant l'entendit, car voici les paroles de Dieu : « Pourquoi cries-tu vers moi? » Pourtant Moïse ne proférait pas un seul mot; la contrition dans le coeur, il faisait une oraison mentale; aussi était-ce Dieu seul qui l'entendait. Rien ne nous empêche en effet de prier de coeur, en nous promenant, et d'élever notre esprit vers Dieu. « Quoi que vous lassiez », continue saint Paul, « en priant ou en agissant, faites tout au nom de (155) Jésus-Christ Notre-Seigneur, rendant grâces par lui à Dieu le Père ». De cette manière, en invoquant le Christ, nous ne ferons, nous ne dirons rien de contraire à la vertu et à la pureté. Que vous mangiez, que vous buviez, que vous contractiez mariage, que vous voyagiez, faites tout au nom de Dieu, c'est-à-dire en invoquant son appui. Quoi que vous fassiez, adressez-lui d'abord votre prière. Quoi que vous disiez, que ce soit là votre préambule.
Voilà pourquoi le nom du Seigneur se trouve en tête de toutes nos épîtres. Ce nom-là porte toujours bonheur. Si des noms de consuls suffisent pour donner à un acte sa sanction, il en est de même à plus forte raison du nom du Christ. Peut-être aussi l'apôtre veut-il dire Agissez et parlez toujours au nom du Seigneur; ne faites pas intervenir les anges avant et après vos repas, rendez grâces à Dieu. Avant (le dormir, à votre réveil, rendez grâces à Dieu. Allez-vous à vos affaires? faites de même. Qu'il n'y ait dans votre conduite rien de mondain, rien pour la vie terrestre. Faites tout au nom du Seigneur, et tout vous réussira. Partout et toujours ce nom-là porte bonheur. S'il chasse les démons, s'il chasse les maladies, il porte bonheur à plus forte raison en tout le reste. Que veut dire : « Quoi que vous fassiez, en parlant ou en agissant? » C'est-à-dire en priant, en faisant un acte quelconque. Ecoutez Abraham, donnant, au nom du Seigneur notre Dieu, message à son serviteur; voyez David tuant Goliath au nom du Seigneur ! C'est que ce nom est merveilleux et grand. Et Jacob, en laissant partir ses fils, ne leur dit-il pas : « Que mon Dieu vous donne sa grâce, quand vous serez devant cet homme? » (Gen. XLIII, 14.)
En agissant ainsi, on s'assure l'appui de ce Dieu, sans lequel on n'ose rien entreprendre. Ce Dieu, que vous avez honoré, que vous avez invoqué, vous honore à votre tour, en faisant prospérer vos entreprises. Invoquez le Fils, et rendez grâces au Père. Invoquer le Fils, c'est invoquer aussi le Père; rendre grâces au Père c'est rendre grâces au Fils. Ne nous bornons pas à retenir ce précepte ; mettons-le en pratique. Rien ne peut être mis en parallèle avec ce nom; il produit toujours de merveilleux effets. « Votre nom est un parfum exquis» . (Cant. I, 2.) Celui qui a adressé ces paroles à Dieu a été aussitôt en bonne odeur devant Dieu. « Nul ne peut confesser que Jésus est le Seigneur, sinon par le Saint-Esprit ». (I Cor. XII, 3.) Tant ce nom opère de miracles ! Ces mots, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, prononcés avec foi, produisent les plus puissants effets. En les prononçant, on crée un homme nouveau, on obtient toutes les grâces du baptême. Ce nom du Seigneur, ce nom qui commande aux maladies, devient une arme terrible. Voilà pourquoi le démon, jaloux du privilège que Dieu accorde à l'homme, a introduit le culte des anges. Oui, ce sont là des sortilèges du démon. Ne vous y prêtez point, qu'il s'agisse d'un ange,'d'un archange, ou d'un chérubin; car ces puissances, loin d'accueillir vos prières, les rejetteront, en voyant que vous humiliez Dieu. Je vous ai honoré, dit Dieu, et je vous ai dit : Invoquez-moi, et vous outragez Dieu. Ces paroles magiques prononcées avec foi, mettront en fuite les maladies et- les démons, et, si la maladie ne disparaît pas, ce n'est pas la faute du moyen que volis employez, c'est que ce n'est pas votre avantage. La gloire de votre nom est proportionnée à votre grandeur, dit l'Ecriture. Par le nom du Seigneur, l'univers a été converti, le joug de la tyrannie a été brisé, le démon a été foulé aux pieds, les cieux ont été ouverts. Que dis je ? les cieux ! C'est par ce nom que nous avons été régénérés. Ce nom nous revêt de splendeur; il fait les confesseurs et les martyrs. Regardons-le comme un magnifique présent, pour vivre dans la gloire, pour plaire à Dieu et nous rendre dignes des biens promis à .ceux qui l'aiment, par la grâce et la bonté etc.