ANALYSE. Récapitulation des discours précédents. Les anges ne connurent plusieurs mystères qu'avec nous et par nous. Ils ne connaissent pas l'essence divine. Félicitations aux habitants d'Antioche pour leur docilité à mettre en pratique les avis donnés. Nouveaux avis au sujet des filous qui exerçaient leur métier dans l'église.
1. Nous avons montré que Dieu est incompréhensible aux hommes et même aux chérubins et aux séraphins. Notre tâche semble finie , et nous ne devrions plus rien ajouter. Néanmoins comme notre dessein n'est pas seulement de fermer la bouche à nos adversaires, mais encore de vous instruire de plus en plus, nous reprenons le même sujet, et nous continuons à le développer. De cette manière, nous compléterons votre instruction , et nous remporterons une victoire plus brillante qui dissipera tout ce qui resterait encore de difficultés. Il ne suffit pas de couper la tige des mauvaises herbes; car profondément enracinées elles repoussent bientôt; mais il faut les arracher des entrailles de la terre, les exposer aux rayons ardents du soleil, pour qu'elles se dessèchent rapidement.
Remontons donc au ciel , non pour scruter et chercher à pénétrer les secrets de Dieu, mais pour réprimer la téméraire curiosité de ces hommes qui ne se connaissent pas et ne veulent pas admettre de limites à la nature humaine. Nous avons prouvé surabondamment, en vous lisant son histoire, que Daniel ne put supporter l'aspect, non pas de Dieu, mais des anges ; vous avez vu cet homme juste pâlir, trembler, et en quelque sorte tomber en défaillance comme si son âme eût voulu briser les liens qui l'unissaient au corps. Lorsqu'une douce et paisible colombe, renfermée dans une cage, est tout à coup frappée de la vue de quelque objet terrible, elle se précipite épouvantée contre les barreaux qui la retiennent prisonnière, et cherche à s'échapper par les fenêtres pour s'enfuir au milieu des airs. Ainsi l'âme du Prophète allait briser ses liens, et elle se serait envolée, abandonnant le corps sans vie, si aussitôt l'ange, la prévenant, n'eût dissipé sa crainte et raffermi son courage. Voilà ce que j'ai dit, pour faire comprendre à nos hérétiques la différence qu'il y a de l'homme à Dieu parcelle qu'il y a de l'homme à l'ange. Un juste comblé de tant de faveurs n'a pu soutenir la vue d'un ange; et ces hommes qui sont loin d'avoir sa vertu., scrutent témérairement le Seigneur des anges. Daniel dompte la colère des lions; et nous, nous ne pouvons (218) vaincre des renards. Daniel fait périr un dragon; par sa confiance en Dieu, il triomphe de ce monstre; et nous redoutons de misérables reptiles. Nabuchodonosor, comme un lion enflammé de colère, se précipitait contre les armées barbares; Daniel n'eut qu'à se montrer et sa présence rétablit le calme et la sérénité dans l'âme du roi. Daniel perce les obscurités de l'avenir, et cependant la vue d'un ange l'éblouit , et le renverse. Quelle excuse donc peuvent apporter ceux qui prétendent sonder la nature divine?
Nous n'en sommes pas resté là; nous avons parlé des puissances célestes, nous avons montré comment elles détournent les yeux, et se voilent de leurs ailes; comment, debout autour du trône, elles chantent des louanges continuelles, et comment enfin elles sont toutes pénétrées d'admiration et d'épouvante. Plus sages que nous, plus rapprochées de l'essence bienheureuse et ineffable, elles en connaissent d'autant mieux l'incompréhensibilité. Car une grande science produit une grande modestie. Nous avons expliqué ce qu'est l'inaccessible, comment il l'emporte sur l'incompréhensible. La raison que nous avons donnée, c'est que l'incompréhensible est reconnu pour tel après examen et que l'inaccessible ne supporte même pas l'examen. Ce que nous avons confirmé par l'exemple de la mer. Saint Paul n'a pas dit, avons-nous ajouté : Dieu est une lumière inaccessible, mais : il habite une lumière inaccessible. Si la demeure est inaccessible, à plus forte raison Dieu qui l'habite. Il s'est ainsi exprimé, non pour circonscrire Dieu dans un lieu, mais pour .montrer surabondamment qu'il est incompréhensible et inaccessible. Nous avons mis en scène les vertus et les chérubins; nous avons montré comment au-dessus d'eux est un firmament, un cristal étincelant, l'apparence d'un trône, puis d'un homme, un métal brillant, une flamme, un arc céleste, et après cette vision le Prophète s'écriant : Telle fut cette image de la gloire du Seigneur. (Ezéch. II, 1.) Tout cela n'est que Dieu voilé, avons-nous dit, Dieu tempérant l'éclat de sa gloire , et cependant les vertus des cieux elles-mêmes ne peuvent en supporter la majesté.
2. Cette récapitulation n'est pas inutile. Puisque je me suis engagé envers vous, je veux savoir exactement ce que j'ai déjà fait et ce qui me reste encore à faire pour remplir
ma promesse, à la manière des débiteurs de bonne foi qui examinent sur leurs livres et ce qu'ils ont déjà payé, et ce qu'ils doivent encore. Moi aussi, parcourant le livre de ma mémoire, après avoir passé en revue les différents points déjà prouvés, je viens aujourd'hui traiter les autres. Que reste-t-il donc maintenant? Il nous reste à prouver que ni les principautés, ni les puissances, ni les dominations, ni aucune autre intelligence créée ne comprend Dieu parfaitement. Je dis aucune autre intelligence créée , parce qu'il y en a d'autres dont nous ne connaissons pas même les noms. Voyez l'extravagance des hérétiques ; nous ne connaissons pas les noms des serviteurs; et ils scrutent l'essence du Maître. II y a des anges, des archanges, des trônes, des dominations, des principautés ; des puissances; mais ce ne sont pas tous les habitants des cieux; il y a des peuples et des nations d'anges en nombre incalculable.
Et comment savons-nous qu'il existe tant
de pures intelligences dont les noms mêmes nous échappent? C'est encore saint Paul qui
nous l'apprend en parlant de Jésus-
Mais l'Apôtre parle-t-il des vertus célestes ? Il appelle aussi les démons des noms de principautés et de puissances : Nous avons à combattre, dit-il, non contre la chair et le sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les princes du monde, de ce siècle ténébreux. (Eph. VI, 12. ) L'Apôtre ne veut-il pas dire que ce furent les démons qui connurent alors ce mystère pour la première fois? Nullement; il s'agit ici des vertus célestes. Car après ces mots : Les principautés et les puissances, il ajoute : Dans les cieux. Il parle donc des principautés et des puissances célestes; or, le ciel est interdit aux démons. C'est pourquoi il les appelle princes du monde, montrant que le ciel leur est fermé, et qu'ils n'exercent leur tyrannie que dans ce monde.
3. Concluez donc avec moi que les anges
furent instruits en même temps que, nous et par nous de quelques-uns des secrets de Dieu.
Mais hâtons-nous de dégager notre parole, et prouvons que ni les principautés, ni les
puissances ne connaissent l'essence divine. Qui le dit? 1 Ce n'est plus} saint Paul, ni
Isaïe, ni Ezéchiel, c'est un autre saint, le fils du Tonnerre, le disciple bien-aimé de
Jésus-
Saint Jean ne parle pas seulement des hommes dans ce texte : Personne n'a jamais vu Dieu. Cela est évident, et par la prophétie que nous ayons citée : J'ai multiplié les visions, etc., et par la révélation faite à Moïse. Ce législateur désirait voir Dieu de ses yeux; Dieu lui dit : Nul homme ne verra ma face sans mourir. (Ex. XXXIII, 20.) Quoi de plus clair et de plus péremptoire ? Il ne s'agit donc pas seulement des hommes, mais aussi des vertus célestes; dans le passage en question : Personne n'a jamais vu Dieu. Voilà pourquoi saint Jean nous montre le Fils unique enseignant ce dogme. Car sans attendre qu'on lui demande de prouver son assertion il ajoute . Le Fils (220) unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a fait connaître. (Jean, I, 18). II nous donne ainsi un maître et un témoin digne de foi. S'il ne voulait que répéter la parole de Moïse, s'il n'avait cru faire une révélation nouvelle, il était superflu d'ajouter : Le Fils unique l'a fait connaître. Car ce n'est pas le Fils lui-même qui nous a révélé que nul homme ne peut voir Dieu; mais avant que saint Jean l'eût appris du Fils, le Prophète l'avait déjà proclamé comme l'ayant appris de Dieu. L'Évangéliste prétend donc, dans le passage cité plus haut, ajouter quelque chose de nouveau aux révélations faites avant lui sur la vision de Dieu, à savoir, que les vertus d'en-haut ne voient pas Dieu, voilà pourquoi il invoque l'autorité du Fils unique.
Ici, vision est synonyme de connaissance.
Car, en parlant des vertus célestes, il ne peut s'agir ni d'yeux ni de paupières: ce
qu'est la vision pour nous, la connaissance l'est pour elles. Quand donc vous entendez
dire : Personne n'a jamais vu Dieu, cela signifie que personne n'a jamais connu
Dieu parfaitement dans son essence. Quand on vous dit que les séraphins détournent les
yeux, se voilent la face, et que les chérubins agissent de même, ne vous imaginez pas
qu'ils ont des yeux -véritables; cela n'appartient qu'aux corps; par ces expressions, le
Prophète marque leur connaissance. Lorsqu'il nous dit, qu'ils ne peuvent supporter la vue
de Dieu, il indique simplement qu'ils ne peuvent avoir une connaissance parfaite et une
compréhension entière, qu'ils n'osent regarder fixement l'essence pure et sans mélange
même voilée. Regarder fixement, c'est connaître. Aussi l'Évangéliste sachant qu'il
n'appartient pas à la nature humaine de pénétrer ces mystères, instruit de plus que
Dieu est incompréhensible même aux vertus d'en-haut, invoque pour prouver cette vérité
qu'il veut nous enseigner le témoignage irrécusable de Celui qui est assis à la droite
du Père et qui le connaît parfaitement. Il ne dit pas simplement le Fils. C'en
était assez néanmoins pour fermer la bouche aux téméraires. Car si beaucoup sont
appelés christs, le véritable
4. Pour rendre la chose plus claire,
entrons dans quelques détails. Le nom de fils convient aux hommes, il convient
aussi au
Et même à examiner les choses en toute simplicité et franchise, ce texte prouve l'éternité du Fils. Par cette parole dite à Moïse : Je suis Celui qui suis (Exod. III, 14.), nous démontrons l'éternité de Dieu; de cette autre : Qui est dans le sein du Père, nous pouvons aussi conclure que le Fils est éternellement dans le sein du Père.
J'ai tenu la promesse que je vous ai faite en commençant, j'ai prouvé, je crois, avec la dernière évidence, que l'essence de Dieu est incompréhensible à toute créature. Reste à montrer que le Fils et le Saint-Esprit seuls le connaissent parfaitement. Remettons cette discussion à une autre fois, pour ne pas accabler votre mémoire de trop de choses, et passons à l'exhortation accoutumée. Quelle est cette exhortation ? C'est de prier avec un coeur pur et un esprit vigilant. Dernièrement je vous ai parlé à ce sujet, et vous vous êtes montrés tous obéissants. Or, il ne conviendrait pas de réprimander votre négligence, sans louer votre zèle.
Je veux donc vous féliciter aujourd'hui,
et vous remercier de votre docilité. Comme marque de reconnaissance, je vous montrerai
pourquoi la prière l'emporte sur tout, et pourquoi le diacre introduit les possédés et
les énergumènes, et leur fait incliner la tête. Quelle est la raison de cette
cérémonie ? La possession du démon est une dure et lourde chaîne., plus forte qu'une
chaîne de fer. Quand un juge paraît et va s'asseoir sur son tribunal, les geôliers
amènent les prisonniers et présentent ces malheureux, sales, les cheveux épars, et
couverts de haillons. Ainsi agissent les Pères spirituels, lorsque le
5. J'ai blâmé ceux qui s'absentent de
l'église et qui manquent à cette prière. Je dois aussi réprimander ceux qui restent à
l'église, non parce qu'ils y restent, mais parce que tout en y restant, ils ne se
conduisent pas mieux que les premiers; à ce moment terrible ils s'amusent à causer. Eh
quoi ! près de vous gémissent tant de frères captifs, et vous vous entretenez de
futilités ! et leur seule vue n'est pas capable de vous émouvoir et d'exciter votre
commisération ! Votre frère est dans les fers, et vous restez dans l'indifférence !
Est-ce pardonnable d'être si dur, si inhumain, si cruel? Pendant que vous,discourez dans
l'oisiveté et la négligence, ne craignez-vous pas qu'un démon ne s'élance d'ici, et,
trouvant la voie libre, ne s'empare de votre âme vide et sans défiance? Ne faudrait-il
pas à cette heure verser des, larmes, ne devrait-on pas voir tous les yeux en pleurs, et
entendre dans toute l'église des soupirs et des gémissements? Après la participation
aux saints mystères, après les grâces du baptême, après l'union avec Jésus-
Lorsque le feu est au logis de votre voisin, fût-il votre plus grand ennemi, vous courez pour l'éteindre, dans la crainte qu'il ne gagne aussi bientôt votre maison. Faites de même pour les énergumènes. Car la possession du démon est un horrible incendie. Prenez donc garde qu'il ne se glisse aussi dans votre âme. Lorsque vous le verrez s'approcher, recourez promptement à Dieu, afin qu'en apercevant votre ferveur et votre vigilance, il comprenne que tout accès dans votre âme lui est fermé. S'il vous voit négligent et oisif, il entrera en vous comme dans une hôtellerie déserte. Si au contraire vous êtes vigilant, attentif, occupé des choses du ciel, il n'osera pas même vous (222) regarder. Si donc vous dédaignez vos frères, ayez au moins pitié de vous, fermez au démon toutes les portes de votre âme. Or, rien n'est plus propre à l'éloigner de nous que la prière et des supplications continuelles. Ce n'est pas inutilement et sans raison que le diacre dit à tous : Levons-nous et tenons-nous bien, c'est pour nous avertir, d'élever nos pensées qui rampent à terre, de bannir le souci des affaires temporelles, afin de pouvoir présenter à Dieu des âmes pures et droites.
Tel est le véritable sens de cet avertissement en usage dans le rituel; il ne s'agit pas du corps, mais de l'âme, c'est elle qu'il faut relever. Ecoutons saint Paul; il se sert de cette même formule. Il écrit à des hommes tombés et accablés sous le poids des malheurs : Relevez vos mains languissantes et fortifiez vos genoux affaiblis. (Hébr. XII, 12.) Saint Paul parle-t-il des genoux et des mains du corps? Nullement. Car il ne s'adresse pas à des coureurs ni à des lutteurs. Mais il cherche par ces paroles à ranimer la vigueur de Pâme, abattue par les tentations. Pensez près de qui vous êtes, avec qui vous allez invoquer Dieu. C'est avec les chérubins. Examinez qui vous accompagne et vous serez vigilants, en voyant que, composés de chair et d'os, vous êtes admis avec les vertus incorporelles à louer le même Seigneur. Arrière donc les coeurs lâches ! le zèle est nécessaire pour prendre part aux saints mystères, et aux hymnes mystiques. Dans ce moment bannissez toute pensée mondaine, tout sentiment terrestre; montez au ciel; approchez-vous du trône de gloire, et chantez avec les séraphins l'hymne sacrée au Dieu plein de magnificence et de majesté. L'instant est grave et solennel, voilà pourquoi l'on nous commande de nous bien tenir, c'est-à-dire, comme il convient à des hommes de se tenir devant Dieu, avec crainte et tremblement, pleins de zèle et de vigilance. Qu'il s'agisse en effet de l'âme dans la formule en question, cette autre parole de saint Paul le prouve également : Mes bien-aimés, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur. (Philip. IV, 1.) Un archer qui veut frapper au but, commence par assurer sa pose; ensuite placé exactement en face du but, il lance la flèche. Ainsi pour atteindre la -tête maudite du démon, occupezvous d'abord d'affermir votre coeur, puis debout et libres de tout obstacle, vous lui lancerez des traits inévitables.
6. Voilà ce que j'avais à vous dire au sujet de la prière. Mais outre la négligence pour la prière, le démon s'est avisé d'un nouvel artifice pour troubler votre attention ; il faut rendre encore cette ruse inutile. Quelle est donc cette invention diabolique ? Vous voyant réunis en une foule compacte, et très-attentifs à la parole de Dieu, il n'a pas osé envoyer ses suppôts pour vous en détourner par des suggestions et de perfides conseils. Il savait bien qu'aucun de vous ne se laisserait gagner. Alors il a introduit parmi vous d'adroits filous, afin d'enlever l'or que plusieurs d'entre vous portent avec eux. Cela est déjà souvent arrivé. Pour empêcher ce malheur à l'avenir, et pour que la perte de ces richesses n'arrête pas votre zèle à entendre la parole de Dieu, je vous engage et vous exhorte tous à ne plus apporter d'argent avec vous. Ainsi votre empressement ne sera pas une occasion de péché pour ces voleurs, et le plaisir que vous goûtez ici ne sera pas troublé par la perte de votre or. Car le démon a inventé cette ruse non pour vous rendre plus pauvres, mais afin que la perte de l'argent, en vous chagrinant, vous détourne d'entendre la prédication.
C'est ainsi qu'il a dépouillé Job de tous ses biens, non pour l'appauvrir, mais pour l'éloigner de la piété; il n'avait pas pour but de lui ravir des richesses dont il connaît le néant il voulait par la perte de ses biens l'amener à pécher. Ce but manqué, rien ne lui a réussi. Vous voyez maintenant son dessein. Lors donc que vous venez à perdre votre argent par les voleurs ou autrement, rendez gloire à Dieu; vous y gagnerez, et vous ferez éprouver à votre ennemi une double défaite : vous ne vous êtes pas irrités, premier insuccès pour le tentateur et vous avez rendu grâces, seconde déception. S'il voit que la perte des richesses vous afflige, et vous fait murmurer contre Dieu, il ne cessera pas ses manoeuvres. Si au contraire il s'aperçoit que loin de blasphémer Dieu votre créateur, vous lui rendez grâce pour chaque épreuve, il s'abstiendra de vous tenter, sachant que l'infortune est pour vous un motif d'actions de grâces, et qu'elle vous prépare une couronne plus brillante, et une plus grande récompense. C'est ce que Job éprouva. Il avait perdu tous ses biens, son corps n'était qu'une plaie, et il continuait de témoigner à Dieu sa reconnaissance; à cette vue, le démon n'ose pas aller plus loin, il se retire vaincu et couvert de confusion; il n'avait fait qu'augmenter la gloire de l'athlète du Seigneur.
223
Pénétrés de ces vérités, ne craignons
qu'une chose, le péché. Supportons avec courage tout le reste, perte d'argent, maladie ,
bouleversement, violence, calomnie, ou toute autre calamité qui nous survienne. Tout cela
ne peut nous nuire, et, si nous le supportons avec patience, nous sera même très-utile
et embellira notre récompense. Voyez Job ceint de la couronne de patience et de courage,
il reçoit le double de ce qu'il avait perdu. Pour vous, ce n'est pas le double, ni le
triple que vous recevrez, mais le centuple, si vous êtes généreux; vous aurez la vie
éternelle en héritage; puissions-nous tous l'obtenir par la grâce et la bonté de
Notre-Seigneur Jésus-