ACTES XXXII

HOMÉLIE XXXII. ILS DEMEURÈRENT LÀ ASSEZ LONGTEMPS AVEC LES DISCIPLES. — QUELQUES-UNS QUI ÉTAIENT VENUS DE JUDÉE, INSTRUISAIENT , AINSI LES FRÈRES : « SI VOUS N'ÊTES PAS CIRCONCIS SELON LA COUTUME DE MOÏSE, VOUS NE POUVEZ ÊTRE SAUVÉS. » (CHAP. XIV, VERS. 27 JUSQU'AU VERS. 1-14 DU. CHAP. XV.)

 

ANALYSE. 1 et 2. Discours de saint Pierre au concile de. Jérusalem.

2 et 3. Qu'if faut réprimer la colère. — Comment on petit guérir l'orgueil.

 

1. Vous voyez que les Juifs eux-mêmes avaient 'partout forcé les apôtres à se porter vers les gentils. Quand on commença à l'accuser, Paul ne fit que se justifier, afin de n'offenser personne; mais les Juifs se détournant de lui, il s'adressa aux gentils. Pour éviter tout excès d'un côté ou dé l'autre, il établit cette règle, que les apôtres étaient envoyés par Dieu pour parler indistinctement aux uns et aux autres, mais cela excita la jalousie de ceux qui arrivaient de Judée. Ceux-là, non-seulement exigeaient la circoncision, mais prétendaient que l'on ne pouvait être sauvé sans cela. Il fallait donc enseigner le contraire et dire que la circoncision lie procurait pas le salut. Voyez combien de.tentations de part et. d'autre ! Du reste, c'est la Providence qui a permis que Paul fût présent, afin de s'opposer à cette opinion. Paul ne dit pas : Qu'est-ce donc? Ne suis-je pas digne de confiance après tarit de miracles? Mais il usa de condescendance à leur égard. Remarquez, du reste, qu'en (168) apprenant ce qui s'était fait chez les gentils, tout le monde s'en réjouit, même les Samaritains.

« Paul et Barnabé s'étant donc fortement élevés contre: eux, il fut résolu, que Paul et Barnabé et quelques-uns d'entre les autres  iraient à Jérusalem pour consulter les apôtres et les prêtres sur cette question (2). Les fidèles de cette église les ayant accompagnés à leur départ, ils traversèrent la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des gentils, et ils faisaient une grande joie à tous les frères (3). Etant arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'église, les apôtres et les prêtres, annonçant tout ce que Dieu avait fait par leur moyen (4) ». Voyez quelle providence dirige tout cela ! « Plusieurs de la secte des pharisiens, qui avaient cru, s'élevèrent et soutinrent qu'il fallait circoncire les gentils et leur imposer la loi de Moïse (5). Les apôtres et les prêtres s'assemblèrent pour examiner cette question (6). Après qu'ils eurent beaucoup conféré ensemble, Pierre se leva, et leur dit: Frères, vous savez qu'il y a longtemps que Dieu m'a choisi parmi vous pour que les gentils pussent entendre de ma bouche la parole de l'Evangile et y croire (7) ». Observez que Pierre n'avait pas encore pris beaucoup de part à cette oeuvre, et que, jusque-là, il était pour les coutumes judaïques. Cependant il dit : « Vous savez tous ». Peut-être, en effet, se trouvait-il là quelques-uns de ceux qui l'avaient accusé autrefois d'être allé chez Corneille, et aussi quelques-uns de ceux qui l'y avaient accompagné; aussi invoque-t-il leur témoignage : « Il y a longtemps que Dieu m'a choisi ». Que veut-il dire quand il ajoute : « Parmi vous? » Il parle des fidèles de Palestine, ou seulement de ceux qui sont présents. Quand il dit : « Par ma bouche », il montre que Dieu parle par sa voix et que son langage n'a rien d'humain. « Dieu qui connaît les coeurs, lui a rendu témoignage (8). ». Ainsi il les appelle à ce témoignage spirituel. « En leur, donnant le Saint-Esprit aussi bien qu'à nous ». Vous voyez que partout il met les gentils au niveau des Juifs. « Il n'a point fait de différence entre eux et nous, ayant purifié leurs coeurs par la foi (9) ». La foi à elle seule, dit-il, leur a donné tout ce que nous avons. Cela suffisait pour taire rentrer les Juifs en eux-mêmes. Il aurait pu leur apprendre aussi que la foi seule était nécessaire et dispensait des pratiques et de la circoncision, car il ne s'agissait pas seulement de soutenir la cause des gentils, mais de supprimer pour eux la loi de Moïse. Cependant on ne le dit pas encore. « Maintenant pourquoi tentez-vous Dieu en imposant aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n'avons pu porter? (10). Mais nous croyons que parla grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ nous serons sauvés aussi bien qu'eux; (11) ». Que signifient ces mots: « Pourquoi tentez-vous Dieu? » Ils veulent dire : Pourquoi manquez-vous de confiance en Dieu et le tentez-vous, comme s'il n'était pas capable de sauver par la foi? Conserver l'ancienne règle, est une marque d’incrédulité. Ensuite il remarque qu'eux-mêmes ne l'ont point observée, mais il ne les en accuse point, car il n'en rejette pas la faute sur eux, mais sur la loi. « Ce joug que ni nos a pères ni nous-mêmes n'avons pu porter mais c'est par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous croyons devoir être sauvés aussi bien qu'eux ». Quelle puissance dans ces paroles ! Ce que Paul dit dans plusieurs passages de son épître aux Romains, Pierre le dit ici : « Si Abraham a été justifié par ses oeuvres, il a de la gloire, mais non devant Dieu ». (Rom. IV, 2.) Vous voyez qu'il s'agissait encore plus de l'instruction des Juifs que de la défense des gentils. Même sans cette occasion, un pareil langage n'aurait peut-être pas paru suspect; mais cette occasion étant donnée, c'était une raison de plus pour parler hardiment. Remarquez aussi tout ce qu'ils gagnent par les efforts de leurs adversaires: Sans cela ces choses n'eussent pas été dites, non plus que celles qui le furent plus tard. Les Juifs apprennent par là que quelles que soient leurs dispositions à l'égard des gentils, ils ne doivent pas s'opposer à.leur conversion.

Mais étudions encore ce discours. « Il m'a choisi parmi vous, et depuis longtemps ». C'est-à-dire : Ma mission est ancienne et ne date pas d'aujourd'hui. Cette considération est importante quand il s'agit de se séparer, même des Juifs convertis : il soutient donc ses paroles par les circonstances de temps et de lieu. Le mot « il m'a choisi » est aussi fort juste : il ne leur parle pas seulement d'une volonté, mais d'un choix. Comment s'est-il manifesté? Par le Saint-Esprit. Pierre montre aussi que ce qui s'est passé, témoigne non-seulement de la grâce, mais aussi de la vertu des (159) gentils, et que Dieu n'a pas été plus avare envers ceux-ci qu'envers les juifs. « Il.n'a fait », dit-il, « aucune différence entre eux et nous ». C'est donc le coeur qu'il faut chercher partout, et il dit avec raison : « Dieu qui connaît les coeurs, lui a rendu témoignage ». C'est la même pensée que plus haut : « Seigneur, qui connaissez les coeurs de tous les hommes, dirigez-nous »., (Act. I, 24.) Et pour montrer que c'est bien là ce qu'il veut dire, voyez ce qu'il ajoute : « Il n'a fait aucune différence entre eux et nous ». Quand il parle du témoignage de Dieu en faveur des gentils, c'est un mot bien grave, tel que celui de Paul : « La circoncision n'a pas plus d'importance que le prépuce ». (I Cor. VII, 19.) Et aussi : « Afin de réunir les deux peuples en lui-même ». (Eph. II, 15.) Tout cela est en germe dans le discours de Pierre. Il ne dit pas : Les circoncis; mais : « Parmi nous » ; c'est-à-dire, parmi les apôtres. Pour ne pas les blesser, en disant qu'il n'y avait « aucune différence », il ajoute :       « Dieu a purifié leurs coeurs par la foi », ce qui l'empêche de leur paraître suspect. Tout en supprimant ce qui pourrait choquer dans son langage, il finit par leur faire voir que l'ancienne loi était bonne, mais que les hommes étaient trop faibles pour la porter.

2. Cependant voyez ce qu'il y a de terrible dans la fin de son discours. Il ne s'appuie pas sur les prophéties, mars sur les faits présents dont ses auditeurs étaient témoins: En effet, ils les attestent, et ce qu'ils ont vu confirme ce qu'ils entendent. Observez aussi qu'il permet pour la première fois une discussion dans l'église, et qu'il y prend part. Et comme il ne dit pas des « circoncis », mais des « gentils » «(et ainsi, d'une part, il exprime plus fortement sa pensée par une insinuation, et, de l'autre, il met en doute que l'on puisse se sauver en suivant la loi), voyez comme il poursuit : il montre que les Juifs sont en danger, car ce que la loi ne peut faire, la foi le peut, et que, cette loi n'existant même plus, ils sont dans un péril inévitable. Il ne leur dit pas : Vous êtes infidèles, ce qui serait trop dur, surtout pour une cause déjà gagnée. Il n'y avait pas dé gentils à Jérusalem; mais à Antioche il est clair qu'il y en. avait. Aussi les apôtres y vont et y passent assez longtemps. Cela avait déplu à plusieurs pharisiens qui étaient encore possédés de leur ambition maladroite et qui voulaient dominer les gentils. Mais Paul était un savant docteur et il s'y opposa : quand il revint, les dogmes commençaient à se préciser. Car si les apôtres de Jérusalem n'avaient pas eu les exigences des pharisiens, Paul et Barnabé les avaient bien moins encore. Voyez comme ceux qui n'avaient pas cherché à dominer, se réjouissent maintenant dans leur foi. Ils n'allaient pas faire des récits pleins d'orgueil et d'ostentation, mais se justifier (le la prédication qu'ils avaient faite aux gentils aussi ne disent-ils rien de ce qui leur est arrivé avec les Juifs. Les pharisiens étaient bien obstinés, puisque, même après leur conversion, ils conservaient leurs usages et n'obéissaient pas aux apôtres. Mais pour ceux-ci, remarquez comme ils parlent avec douceur et sans déployer leur autorité : ce qui plaît fait toujours plus d'impression. Ne voyez-vous pas que ce qui agit, ce n'est pas la force de leurs paroles, mais celle de leurs actions, celle du Saint-Esprit? Malgré de pareils soutiens, ils parlent doucement. On ne songeait pas à accuser ceux d'Antioche, mais cela en fournit l'occasion, tant était grand le désir de dominer chez ceux qui accusaient les apôtres, même sans les en prévenir. Ceux-ci ne firent rien de semblable; mais après avoir exposé leur doctrine par leurs discours, ils la développèrent avec une nouvelle ardeur par leurs écrits. C'est toujours une chose admirable que la bonté : mais je dis la bonté et non l'indifférence, la bonté et non la flatterie. Tout cela ne peut se confondre.

Rien n'irritait Paul, non plus que Pierre. Si vous avez des preuves, pourquoi vous emporter? Est-ce afin de les affaiblir? car un homme en colère ne peut convaincre de rien. Hier, nous avons déjà parlé sur la colère, rien ne nous empêche d'en parler encore aujourd'hui, car les observations répétées feront peut-être plus d'effet. Un remède peut avoir une certaine influence pour guérir une blessure, mais si on ne l'emploie pas souvent, sa vertu disparaît. Parce que je reviens sur le même sujet, ne croyez pas que je désespère de vous ; s'il en était ainsi, je, me tairais :. au contraire, si je vous parle, c'est que j'ai grande espérance de vous être utile. Plût au ciel que ces mêmes sujets fussent plus souvent traités dans nos entretiens, que toutes nos conversations, tous nos soins fussent employés à chercher les moyens de corriger nos vices ! N'est-ce pas, en effet, une opposition absurde ? Les  (160) empereurs qui vivent dans le luxe et les plus grands honneurs, n'ont d'autre occupation, soit à table, soit partout ailleurs, que de chercher à vaincre leurs ennemis, et pour cela ils tiennent conseil chaque jour, rassemblent des officiers et des soldats, lèvent dés tributs, pensant qu'il n'y a que deux nécessités politiques: vaincre leurs ennemis, et maintenir leurs sujets en paix; notas, au contraire, nous ne songeons.pas à tout cela, même en rêve, mais nous pensons à acheter un champ ou des esclaves, à nous enrichir, à nous divertir chaque jour. Quant à ce qui nous touche véritablement nous-mêmes,, nous .ne voulons, seulement pas en entendre rien dire aux autres. De quoi donc pourra-t-on parler ? Du dîner? Cela regarde les cuisiniers. De l'argent? C'est l'affaire des banquiers et des marchands. Des maisons? Laissons cela aux architectes et aux maçons. De la terre ? C'est l'occupation des laboureurs. Ce qui devrait être notre unique occupation , c'est d'enrichir notre âme. Ne vous rebutez donc pas de nos discours. Personne ne blâme le médecin qui parle toujours de médecine, ni tes autres savants qui nous entretiennent de leurs sciences. Si nos défauts étaient assez bien corrigés pour ne plus réclamer nos observations, on nous accuserait peut-être de nous faire valoir quand nous continuerions à prêcher: on aurait tort. En effet, les, médecins ne s'adressent pas seulement. aux malades, mais aussi aux gens bien portants, et leurs livres ont une double intention : guérir la maladie et. conserver la santé. Ainsi, quand même nous.nous porterions bien, ce ne serait pas une raison de nous négliger, mais de tout faire pour maintenir notre santé.

3. Pour les, maladies de l'âme, nos discours ont donc deux.obligations à remplir: d'abord, de guérir la maladie , puis, après la guérison, d'empêcher les rechutes. Actuellement, nous, cherchons une méthode pour une cure difficile ; il n'est pas question de bonne santé ! Comment couper court à ce défaut déplorable ? Comment apaiser cette fièvre cruelle de la colère? Voyons d'où elle procède et détruisons la cause: D'où vient-elle d'ordinaire ? D'un excès d'arrogance et d'orgueil,. Supprimons cette cause et la maladie disparaîtra. Qu'est-ce que l'orgueil? D'où procède-t-il ? Nous sommes conduits à remonter vers un nouveau principe. Suivons donc la route que cette instruction nous marquera, afin d'arracher le mal jusque dans les profondeurs de ses racines. Qu'est-ce qui fait naître l'orgueil? C'est que nous ne nous étudions pas, nous-mêmes. Nous examinons avec soin la nature d'un terrain, quoique nous ne soyons pas laboureurs, ainsi que la valeur des plantes, de l'or, des habits, de tout enfin, quoique nous ne soyons pas marchands; mais quant à nous, quant à notre nature, nous n'y songeons pas le moins du monde. Mais, direz-vous, qui donc ne connaît pas sa propre nature? Bien des gens, pour ne pas dire tous; et, si vous le voulez, je vais vous en donner la preuve. Qu'est. ce que l'homme, dites-moi ? Si l'on vous demande : En quoi diffère-t-il des brutes? Quel lien a-t-il avec les puissances célestes? Que doit-il devenir? Pourrez-vous répondre juste à toutes ces questions? Je ne le crois pis.

Tout être provient d'une substance ; ainsi l'homme est, pour 'ainsi dire, la substance humaine qui doit devenir un ange ou une brute. Ce discours vous parait-il déplacé ici? C'est pourtant ce que les Ecritures vous répètent souvent. Il y a des hommes dont elle dit: « C'est un ange du Seigneur, et l'on cherchera le jugement sur ses lèvres » (Malach. II, 7); et aussi : « J'enverrai mon ange devant ta face ». (Id. III, 1.) Il y en a d'autres dont . elle dit : « Serpents, race de vipères ». (Matth. XII, 34.) Du reste, chacun peut se conduire de manière à devenir à la fois un homme et un ange: Que dis-je, un ange? Même un fils de Dieu; car il est écrit : « J'ai dit : vous êtes dieux et tous enfants du Très-Haut ». (Ps. LXXXI, 6.) Ainsi le plus admirable; c'est qu'il, dépend de lui de devenir Dieu, ange et fils de Dieu .: les hommes peuvent aussi créer des anges. Cela vous étonne peut-être? Mais écoutez ces mots du Christ : « Dans la résurrection, il n'y a plus de noces ni de mariage; on est semblable aux anges ». (Luc, XX, 35, 36.) Et aussi : « Que celui qui peut comprendre,  le comprenne». (Matth.XIX,12.) En résumé, c'est la vertu qui fait les anges; or, nous sommes les maîtres d'être vertueux; donc nous pouvons créer des anges, sinon par nôtre nature, au moins par notre volonté. En effet, sans la vertu il ne sert à rien d'avoir la nature d'un ange ; cela se voit par le diable qui d'abord était un ange; au contraire, quand la. vertu existe, la nature humaine n'empêche rien. C'est ce que l'on voit par Jean qui était un  (161) homme, par Elie qui est monté au ciel, et par tous ceux qui y monteront à leur tour. Leur corps ne leur a pas fait obstacle pour habiter le ciel, tandis que les démons n'ont pu y rester, quoiqu'ils fussent immatériels. Ainsi , que personne ne se tourmente et ne s'irrite contre les obstacles de sa nature, mais contre ceux de sa volonté ! Il a dégénéré d'un être incorporel, ce lion terrible dont il est dit : «Le diable, notre adversaire, tourne autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qu’il pourra dévorer ». (I Pet. V, 8.) Nous, malgré nos corps, nous devenons des anges. Celui qui trouve une substance précieuse et qui la dédaigne parce qu'il ne s'y connaît pas, se fait beaucoup de tort à lui-même, qu'il s'agisse d'huîtres à perles , de coquilles à pourpre ou de toute autre chose semblable ; de même, si nous ignorons notre nature, nous la dédaignons complètement; mais si nous la connaissons, nous y donnons toute notre attention et nous en retirons un grand avantage. Elle nous fait avoir des vêtements royaux, une demeure royale; nous devenons rois nous-mêmes, et en nous tout est royal. N'abusons donc point de notre nature pour notre perte; Dieu nous a faits un peu inférieurs aux anges (Ps. VIII, 6, et Hébr. II, 7) ; c'est-à-dire qu'il nous a faits mortels , mais il nous a indemnisés de cette légère infériorité. Ainsi , rien ne nous empêche d'être des anges, dès à présent, si nous le voulons. Veuillons-le donc, veuillons-le, et, si nous parvenons à nous transformer ainsi , rapportons-en la gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il !

 

 

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