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Horaire des célébrations
CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG
OCTOBRE 2014
Dimanche |
5
Octobre |
Messe
Chapelet |
09h30
15h30 |
27ème
Dimanche du TO |
Lundi |
6
Octobre |
Messe |
08h30 |
S. Bruno, pr. erm. |
Mardi |
7
Octobre |
Messe |
18h00 |
Notre-Dame du Saint Rosaire |
Mercredi |
8 Octobre |
Messe |
8h30 |
férie |
Jeudi |
9
Octobre |
Messe |
8h30 |
S. Denys et comp. |
Vendredi |
10
Octobre |
Messe |
8h30 |
Défunts |
Samedi |
11
Octobre |
Messe |
8h30 |
Vierge Marie
S. Jean
XXIII, pp |
Dimanche |
12
Octobre |
Messe
Prière Mariale |
09h30
15h30 |
28ème
Dimanche du TO |
Lundi |
13
Octobre |
Messe |
08h30 |
Férie |
Mardi |
14
Octobre |
Messe |
18h00 |
S.Calliste Ier, pp.m. |
Mercredi |
15 Octobre |
Messe |
8h30 |
Ste Thérèse d'Avila, v.d. |
Jeudi |
16
Octobre |
Messe |
8h30 |
S. Gall, erm. |
Vendredi |
17
Octobre |
Messe |
8h30 |
S.
Ignace d'Antioche, év. m. |
Samedi |
18
Octobre |
Messe |
8h30 |
S. Luc, évang.
S. Jean
XXIII, pp |
Dimanche |
19
Octobre |
Messe
Chapelet |
09h30
15h30 |
29ème
Dimanche du TO |
Dimanche |
26
Octobre |
Messe
Chapelet |
09h30
15h30 |
30ème
Dimanche du TO |
Lundi |
27
Octobre |
Messe |
08h30 |
Férie |
Mardi |
28
Octobre |
Messe |
18h00 |
SS. Simone et Jude, ap. |
Mercredi |
29 Octobre |
Messe |
8h30 |
Bse Chiara Luce |
Jeudi |
30
Octobre |
Messe |
8h30 |
Férie |
Vendredi |
31
Octobre |
Messe |
8h30 |
Ste
Vierge Marie |
Samedi |
1er Novembre |
Messe |
9h30 |
Toussaint |
Dimanche |
2
Novembre |
Messe
Chapelet |
09h30
15h30 |
Commémoration
de tous les fidèles défunts |
Confessions :
Mardi après-midi, Mercredi
après-midi, Jeudi
après-midi, Vendredi
après-midi, Samedi matin.
Intentions du Pape François pour Octobre
- OCTOBRE 2014
Générale : La
paix
Pour que le Seigneur accorde la paix aux régions du monde les plus atteintes
par la guerre et la violence.
Missionnaire :
La Journée missionnaire mondiale
Pour que la Journée missionnaire mondiale réveille en chaque chrétien la
passion
et le zèle nécessaires pour porter l'Evangile au monde entier.
Homélies et mots spirituels au Sanctuaire
27ème dimanche du Temps Ordinaire
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : Le Seigneur est déçu par sa vigne bien-aimée (Is 5, 1-7)
2ème lecture : Dieu donne sa paix à ceux qui sont fidèles (Ph 4, 6-9)
Evangile : Parabole des vignerons meurtriers (Mt 21, 33-43)
Frères et Sœurs,
Il n’est je crois personne qui prétende au moins ignorer l’existence du fruit
de la vigne. A défaut d’en fournir les meilleurs crus localement, les
productions de nos voisins peuvent nous donner quelques consolations. Prudence
toutefois ! Saint Benoît affirme que le vin n'est nullement fait pour les moines
mais qu’il n’était guère possible de les en persuader au 6ème siècle. Convenons
du moins de n'en pas boire à satiété, mais de rester en deçà, car le vin fait
déraisonner même les sages, dit-il. Les temps actuels nécessitent pour
l’automobiliste, une prudence renouvelée en raison de la législation.
La vigne est une plante biblique, et si le Seigneur en a choisi le fruit pour
l’eucharistie, on ne peut plaider pour son abolition sans toucher au sacrement
lui-même. L’âpre et savant saint Jérôme trouva une excuse à Noé qui subit les
effets consécutifs à une consommation excessive. Noé but du vin et s'enivra
dit-il. Il est vrai que, vivant dans un siècle nouveau et ayant lui-même planté
de la vigne, il ignorait les propriétés de son fruit. L’absolution est donnée :
l’ignorance de l’expérimentateur.
L’image de la vigne est fréquente dans l’Ecriture. La finale du cantique des
cantiques, mentionne la vigne qu’avait Salomon et qu’il confia à des gardiens, à
des surveillants. La vigne est l’image de l’épouse, de l’aimée. Le vin symbole
de joie très humaine, l’est aussi de l’amour de Dieu. La vigne est la joie de
celui qui la possède (Cant. 88,11). Lorsque Dieu veut punir son peuple, il le
prive de vin. « Ces vignes délicieuses que vous avez plantées, vous n'en boirez
pas le vin. » (Amos (BJ) 5)
Nous nous rappelons que le Seigneur changea à Cana l’eau en vin et en vin de
qualité. Il est l’Epoux de son Eglise, de son unique épouse.
Jésus dans notre Evangile ne reproche pas à la vigne de ne pas donner de bons
fruits, mais aux vignerons de ne pas le lui livrer. Quel est ce vigneron ? Saint
Matthieu est direct : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un
peuple qui lui fera produire son fruit. » C’est le peuple donc. Toutefois,
l’ancien pape Benoît XVI nous disait voici trois ans déjà que ces paroles de
Jésus « font penser aux grandes responsabilités de qui, à chaque époque, est
appelé à travailler dans la vigne du Seigneur, spécialement avec un rôle
d’autorité, et poussent à renouveler la pleine fidélité au Christ. »
On peut aussi ne pas être indifférent en cette matière à l’histoire de l’Eglise
elle-même, surtout en voyant ce qui se passe malheureusement de manière très
visible et dramatique en Orient. Combien de lieux deviennent des déserts de la
foi ? Une tristesse certaine peut nous toucher lorsque nous voyons tant de
terres où la présence chrétienne se réduit à des monuments historiques que l’on
détruit encore. En plus de la mémoire informatique, il est nécessaire que cette
tradition demeure vivante en nous et que l’Eglise continue de respirer avec ses
deux poumons. Ne craint-on pas aussi des avancées en matière de désertification
chrétienne en Occident et à nos portes même. Il est légitime de s’interroger
lorsque Bâle ville comporte 43 % de citoyens qui se déclarent officiellement
sans religion. Ne parlons même pas des prêtres en très, très petit nombre dans
les métropoles alémanes, Berne comprise. Le problème de fond est la question de
la foi estimait le nouvel évêque de Sion. Il est difficile de lui donner tort.
La vigne dans notre diocèse et notre région pastorale, dans notre paroisse, doit
pouvoir fournir un fruit qui fasse la joie de Dieu. Il ne s’agit pas d’être
gentil et aimable simplement. C’est sur le Christ, la pierre angulaire que nous
devons nous appuyer très fermement. Le Peuple de la nouvelle Alliance scellée
dans le sang du Christ, c’est-à-dire nous, aujourd’hui est un peuple qui grâce à
la venue de l’Esprit doit produire une récolte de sainteté et d’amour de Dieu,
incomparable. Solidement ancrés dans la foi à la pierre angulaire qui est le
Christ, nous restons en Lui comme le sarment qui ne peut pas porter de fruit par
lui-même s’il ne reste pas dans la vigne. Ce n’est qu’en Lui, par Lui et avec
Lui que s’édifie l’Eglise, peuple de la nouvelle Alliance.
Qu’est-ce que cultiver la vigne ? Dans son chant de la vigne, Isaïe nous
l’explique : « Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux. Il en retourna
la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. » En ce
domaine les ennuis évoluent aussi, on a lu récemment que des insectes venaient
pondre dans des grains murs, abîmant la vendange. Notre temps a fourni bon
nombre de résistances et d’obstacles à l’Evangile, dans notre vivre ensemble et
dans les cœurs, pourtant le propos de saint Paul est une clef toujours valable :
Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi,
mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. Il s’agit de mettre
d’abord en pratique nous-même l’enseignement reçu. A quoi cela sert-il donc ? A
nous rapprocher du Christ, et à faire ainsi rayonner l’Evangile. Un sympathique
ouvrage m’est tombé sous la main cette semaine. Il présente les stylites, des
moines étranges qui restaient au sommet d’une colonne pendant de nombreuses
années, du côté de la Syrie et de l’Orient, c’est assez particulier. Pourtant
leur labeur ascétique qui n’est pas à imiter sous cette forme a porté des fruits
remarquables. Se rapprocher de Dieu à la manière monastique est bénéfique pour
l’Eglise entière, mais la transmission de la foi se doit de passer par des voies
ordinaires, Dieu aimant ce qu’il a créé… Le moyen le plus ordinaire par lequel
passe la culture de la vigne du Seigneur et l’art d’apprendre à lui faire porter
du fruit, c’est bien entendu la famille. Ce véhicule majeur de l’annonce de
l’Evangile est malheureusement bien endommagé, c’est le moins que l’on puisse
dire et l’Eglise doit œuvrer pour le remettre en état. Mais l’Eglise cela ne
signifie pas l’institution limitée à une sorte de decorum extérieur de plus ou
moins bonne qualité et à des services. Les évêques qui se rassemblent
aujourd’hui pour le synode, vont essayer de faire un état de la situation de la
famille dans le monde, puis de trouver des pistes avec l’aide de l’Esprit-Saint.
Mais il est évident que cela ne se réalisera pas avec quelques sermons édifiants
et un bon compte-rendu.
La sainteté des enfants passe dans une certaine mesure par les parents. Pour
illustrer cela, des reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et de
leur fille Sainte-Thérèse de Lisieux, sont présentes dans la chapelle de la
Salle du Synode. Ceux d’entre vous qui ont des enfants encore jeunes ou un peu
moins jeunes ne sont heureusement pas réduits à l’état de reliques. Le Seigneur
a besoin de vous dans son Eglise aujourd’hui pour faire produire du fruit de
qualité à sa vigne, ne serait-ce que par la prière. Elle est urgente elle aussi.
Il veut un grand cru.
Pour conclure voici encore une fois la prière pour le synode que le pape
François nous a proposée.
Jésus, Marie et Joseph en vous nous contemplons la splendeur de l’amour
véritable, à vous nous nous adressons avec confiance.
Sainte Famille de Nazareth, fais aussi de nos familles des lieux de communion et
des cénacles de prière, des écoles authentiques de l’Évangile et des petites
Églises domestiques.
Sainte Famille de Nazareth, que jamais plus dans les familles on ne fasse
l’expérience de la violence, de la fermeture et de la division : que quiconque a
été blessé ou scandalisé connaisse rapidement consolation et guérison.
Sainte Famille de Nazareth, que le prochain Synode des Évêques puisse réveiller
en tous la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille, sa beauté
dans le projet de Dieu.
Jésus, Marie et Joseph écoutez-nous, exaucez notre prière.
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12 octobre 2014
28ème dimanche du Temps Ordinaire
1ère lecture : Le festin messianique (Is 25, 6-9)
Psaume : 22, 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6
2ème lecture : La vraie richesse dans le Christ (Ph 4, 12-14.19-20)
Evangile : Parabole des invités au festin (brève : 1-10) (Mt 22, 1-14)
Frères et Sœurs,
Le Royaume qu’est-ce que ce sera ? Quand Dieu sera tout en
tous. Le Seigneur nous en donne une image. Le Royaume, c’est une fête, des
noces, une fête qui dure toujours. L’image nous est familière. Dans l’Evangile
de Saint Matthieu, cette parabole se situe dans le cadre de trois paraboles sur
le jugement, après l’épisode des rameaux et celui où Jésus chasse les vendeurs
du Temple. Nous sommes en pleine confrontation avec les pharisiens et les
sadducéens. Le jugement approche, mais pas à la manière dont certains
l’attendaient, puisque les noces de Jésus avec son Peuple, avec son Eglise
auront lieu sur la croix.
L’exemple que donne Jésus ne sera compris que sur la croix
justement. Le Messie, le Fils du Roi est rejeté lui-même après tous les autres
prophètes, car il était le dernier des envoyés, ce que la parabole ne dit pas,
mais que nous percevons. Ceux qui avaient accès à la connaissance de Dieu
n’avaient pas reconnu celui qui était venu les visiter, et lorsque l’invitation
se fait plus pressante on le tue. N’est-ce pas étrange ? Quelqu’un vous invite à
une noce, une fiesta dans la vieille ville et vous le faites périr. Impensable !
Quel scandale !
Les opposants à Jésus n’ont pas eu besoin de beaucoup
réfléchir pour comprendre qu’ils étaient visés et que Jésus connaissait leurs
intentions à son égard. Ce sont des chefs qui ont empêché les habitants de la
ville de se rendre à ces noces et curieusement ceux-ci n’ont pas réagi. Il y a
là un mystère qui a dépassé les acteurs de cette époque. Le moment était
pourtant grave, puisque le salut était en jeu et les responsables le savaient
mieux que les autres. Souvenons-nous de la conclusion du festin d’Isaïe : «
Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c'est lui le
Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a
sauvés ! ». Deux fois les mots de salut reviennent. N’est-ce pas important ?
Cette dramaturgie divine, s’est donc déroulée comme si le
mal s’était condensé en un moment. Le bien en la personne de l’époux a affronté
les forces du mal. Voici donc que l’époux est victorieux parce que ressuscité et
que personne ne peut maintenant le priver de son épouse, de sa seule et unique
épouse, son Eglise. Le Roi, Dieu donc, après avoir brûlé la ville des meurtriers
et fait tuer tout le monde, décide d’inviter malgré tout à ces noces, et d’en
faire profiter tout le monde. C’est une sorte de changement de régime. Soit on
reconnaît l’envoyé de Dieu, soit on se solidarise avec ses anciens chefs et leur
destin.
Tous sont invités maintenant. Le roi envoie de nouveaux
serviteurs porter son invitation. Nous pouvons y reconnaître les apôtres et
tous les porteurs de l’Evangile, ceux d’hier et d’aujourd’hui. Il en vient de
toutes sortes : « Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous
ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de
noce fut remplie de convives. » Saint Paul nous a donné une description de ce
qu’est un messager de l’évangile en témoignant de la manière dont il vit, mais
aussi de l’accueil reçu. Il s’en réjouit, comme se réjouissent les membres de
nos équipes pastorales lorsqu’elles sont bien reçues chez vous, cela compte pour
remplir sa mission.
Mais voilà que nous arrivons à un deuxième jugement,
définitif. La salle est pleine et le Roi y voit un homme qui ne portait pas le
vêtement de noce. Il lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le
vêtement de noce ?' Il ne s’agit évidemment pas simplement de la cravate, du
costume du dimanche ou du jeans du dimanche en faux délavé… Ce vêtement de noce
est celui du baptême, le vêtement lavé dans le sang de l’agneau. Nous nous
trouvons donc devant une interpellation du Seigneur sur notre baptême et la
manière dont nous avons accueilli sa miséricorde. S’agirait-il simplement de se
déclarer baptisé, ce serait assez trop facile.
L’interpellation et la mise en cause sont fortes. Nous
sommes invités tous, et il nous reste notre liberté. Invités, pas obligés. Mais
il est indispensable en sus d’être en correspondance avec l’événement et celui
qui nous accueille. D’être entre guillemets, « jolis » pour Dieu, parfumés de
toutes les vertus et du « sent bon » d’une vraie charité. Le pape François aime
celui de ses brebis, dit-il. Notre liberté sert à cela : vivre pleinement
l’amour de Dieu, l’accueillir et le transmettre en faisant ce qu’il nous
demande. Il n’y a pas de prédestination absolue qui nous donne une sorte de
laissez-passer spirituel. Je fais ce que je veux, du moment que j’ai mon
certificat de baptême et que je peux réciter le credo. Si je fais le bien, c’est
que Dieu me destine depuis toujours à vivre avec lui… Il est vrai que les
Ecritures parlent de livres et de ceux qui y sont inscrits, mais c’est une
image. Ce serait inhumain et un retour au paganisme. Les chrétiens syriens
paraissent avoir du lutter contre une prédestination qu’on disait imposée par
les astres. Le destin était pour les anciens fixés dans les astres. Aujourd’hui
cela arrive aussi. Nous devons nous rappeler aujourd’hui l’importance de cette
particularité chrétienne de la liberté pour adhérer au message évangélique. Il
est toujours possible de dire non à Dieu, mais il donne aussi toujours la grâce
suffisante nécessaire pour lui dire oui. C’est parfois assez délicat à dire
devant des situations difficiles. Celui que le fait prenant considération ses
seules forces peut estimer être apparemment indélicat, mais il le faut, il
faut le dire : Dieu donne la grâce pour se relever et avancer, pour traverser
des épreuves et des déserts, pour escalader la montagne où sont célébrées les
noces de son Fils. Notre parabole manifeste combien la miséricorde de Dieu est
grande, puisqu’un seul est interpellé dans la foule, apparemment.
Hélas nouvelle douche : la multitude des hommes est
appelée, mais les élus sont peu nombreux. Le salut est-il réservé à
quelques-uns ? Ce serait un retour à cette prédestination combattue par l’Eglise
des premiers siècles et aussi avec le jansénisme sous Louis XIV. Le Seigneur
nous demande avec insistance c’est d’être vigilants sur l’état de notre tunique
baptismale, notre liberté doit donc entrer en jeu. « La vocation du chrétien,
disait notre ancien pape Benoît, l'appelle à être un avec le Christ, auquel il
a été uni par le baptême. Se souiller soi-même, c'est souiller l'Unique Saint de
Dieu avec lequel le chrétien est devenu un. » Est-ce à dire qu’il faut rester
dans son coin d’élu ? Etre un avec le Christ ne peut conduire à la solitude.
Même les ermites n’arrivaient pas à rester seuls longtemps autrefois. Il est
nécessaire d’aller plus loin. Le pape François dans une de ses audiences nous
disait, selon son interprétation : « Si l’Église est née catholique, cela
veut dire qu’elle est née « en sortie ». L’Esprit Saint qui surmonte toute
résistance, vainc la tentation de se refermer sur soi-même, entre quelques
élus, et de se considérer comme les uniques destinataires de la bénédiction de
Dieu. Si certains chrétiens font cela et disent : « Nous sommes les élus, nous
seuls », à la fin, ils meurent. Ils meurent d’abord dans leur âme, puis ils
mourront dans leur corps, parce qu’ils n’ont pas de vie, ils ne sont pas
capables d’engendrer la vie, d’autres personnes, d’autres peuples: ils ne sont
pas apostoliques. Et c’est précisément l’Esprit qui nous conduit vers nos
frères, même ceux qui sont le plus éloignés dans tous les sens, afin qu’ils
puissent partager avec nous l’amour, la paix, la joie que le Seigneur Ressuscité
nous a laissés en don. »
Eh bien, avec la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph,
prions pour lui, et pour le Synode afin l’Evangile soit à nouveau annoncé à
commencer par nos familles pour qu’elles puissent redevenir missionnaires,
témoins de la foi. Amen.
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26 octobre 2014 - 30ème
dimanche du Temps Ordinaire
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : Dieu exige qu'on aime les pauvres (Ex 22, 20-26)
Quand Moïse transmettait au peuple les lois du Seigneur, il disait : « Tu ne
maltraiteras point l'immigré qui réside chez toi, tu ne l'opprimeras point, car
vous éti...
Psaume : 17, 2-3, 4.20, 47.51ab
R/ Je t'aime, Seigneur,
Dieu qui me rends fort !
Je t'aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon
libérateur, le rocher qui m'abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire
! Louange à Dieu ! Quand je fais appel au...
2ème lecture : L'annonce de l'Évangile et la conversion (1Th 1, 5-10)
Frères, vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien.
Et vous, vous avez commencé à nous imiter, nous et le Seigneur, en accueillant
la Parole...
Evangile : Amour de Dieu et amour du prochain (Mt 22, 34-40)
Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se
réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus
pour le mettre à l'épreuve : « Maître, d...
Homélie :
Frères et Sœurs,
Le contexte de notre Evangile diffère un peu entre les
Synoptiques. Saint Matthieu et saint Marc le placent vers la fin du ministère de
Jésus. Saint Luc au début et il le fait suivre de la parabole du bon Samaritain
pour expliquer ce que c’est qu’aimer son prochain. Saint Marc ne fait pas
ressentir l’intervenant comme quelqu’un de nécessairement hostile. Il adresse
une parole louangeuse à Jésus, d’ailleurs. Son approbation signifiait qu’après
de longues études et de recherche la vérité, il était arrivé à la même
conclusion. Jésus a une dernière parole marquante et encourageante à son
endroit : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » Aller plus loin, c’est
naturellement reconnaître Jésus comme envoyé du Père. Après les débats et
disputes entre Scribes, Pharisiens et Sadducéens, le pas n’était certainement
pas facile à franchir.
Quoi qu’il en soit, ce condensé de la Loi et des Prophètes
ne pouvait que retenir la plus grande attention de saint Augustin, lui qui a mis
l’amour au centre de sa réflexion : Aime et fais ce que tu veux. Combien
a été long le cheminement, non seulement de ce théologien qui a interrogé Jésus,
mais surtout du Peuple de Dieu pour que cette conclusion soit tirée. Il a fallu
que l’amour soit pour ainsi dire libéré de la crainte. Elle a été et est non
seulement une sorte de marchepied, si vous préférez une chrysalide qui laissera
échapper un papillon. « L'amour était présent en ces temps anciens comme il
l'est maintenant. Mais il était alors plus secret, et la crainte, plus
apparente… La crainte diminue à mesure que l'amour augmente… Et quand l'âme est
dans une complète tranquillité, il n'y a plus de place pour la crainte, comme le
dit aussi l'apôtre Jean: L'amour parfait chasse la crainte (1Jn 4,18).
(Sermons 14, 1-2, PLS 2, 449-450) ».
Mais aimer qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Une
expression utilisée par le cardinal Vingt-Trois a fait florès à l’occasion du
dernier Synode : « Est-ce que cela ressemble aux
bisounours ? ». Ce sont des oursons de dessins animés pour enfants.
Autrement dit, "être sympa". Deux époux qui se sont
engagés pour la vie et ont pu la donner, vivant dans la fidélité et le don total
de l’un à l’autre, pourraient peut-être mieux nous en parler qu’un traité. Nous
en avons toutefois un de contemporain qu’il ne faut pas oublier, la fameuse
encyclique « Deus
Caritas est » Dieu est amour, de Benoît XVI. Il nous y parle de l’amour de
Dieu et du prochain. L’ancien pape valorise l’image non des bisounours, mais du
couple pour essayer de le traduire : l’amour entre homme et femme, dans
lequel le corps et l’âme concourent inséparablement et dans lequel s’épanouit
pour l’être humain une promesse de bonheur qui semble irrésistible, apparaît
comme l’archétype (la représentation, l'image idéale)
de l’amour par excellence, devant lequel s’estompent, à première vue, toutes les
autres formes d’amour.
Il commente longuement une distinction entre l’amour eros,
et l’amour agape, (l’amour d’amitié) et laisse échapper ceci au fil de sa
réflexion : L’amour comprend la totalité de
l’existence dans toutes ses dimensions, y compris celle du temps. Il ne pourrait
en être autrement, puisque sa promesse vise à faire du définitif : l’amour vise
à l’éternité.
Aimer Dieu est donc un absolu, comme l’amour de Dieu pour
nous l’est de toute éternité envers son Fils. Aimer son
prochain, c'est le même amour. Comment cet amour s’exprime-t-il de notre
côté? Comment ce don s’exprime-t-il ? Par le respect de ce que
Dieu a demandé… Si vous prenez le résumé du catéchisme, le compendium,
vous constaterez que les dix commandements sont divisés en deux chapitres, le
premier traite de l’amour de Dieu avec les trois premiers commandements et le
second chapitre avec les sept
commandements suivants, de l’amour du prochain.
Mais pourrions-nous "tenter de
contester", parler de Dieu et de l’amour de Dieu, c’est très abstrait.
Dieu nous a donné une réponse incarnée en la personne de son Fils. Il est
l’amour incarné de Dieu. L’Eglise est son Epouse et lors de l’Eucharistie, il se
rend présent à et dans son Eglise. Il nous y aide à devenir témoin de son amour.
L’Eucharistie ne pourra déboucher dans notre vie
de tous les jours que sur une pratique concrète de
l’amour du prochain. L’amour peut nous être «commandé» parce qu’il nous est
d’abord donné dans l’Eucharistie. L’amour conduit à la pleine communion, pour
conduire à un seul but : la vie avec Dieu et en Dieu.
Cela cadre avec le Message que le Synode pour la famille
nous a adressés. Le sommet qui recueille et
récapitule tous ces liens de la communion avec Dieu et le prochain est
l'Eucharistie dominicale, lorsque, avec toute l’Église, la famille prend place à
la table du Seigneur. Lui-même se donne à nous tous, pèlerins de l'histoire en
route vers la rencontre ultime lorsque le «Christ sera tout en tous» (Col
3,11).
Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables, c’est
un unique commandement, nous expliquait Benoît XVI. Il
n’est plus question d’un «commandement» qui nous prescrit l’impossible de
l’extérieur, mais au contraire d’une expérience de l’amour, donnée de
l’intérieur, un amour qui, de par sa nature, doit par la suite être partagé avec
d’autres. L’amour grandit par l’amour. L’amour est «divin» parce qu’il vient de
Dieu et qu’il nous unit à Dieu, et, à travers ce processus d’unification, il
nous transforme en un Nous, qui surpasse nos divisions et qui nous fait devenir
un, jusqu’à ce que, à la fin, Dieu soit «tout en tous» (1 Co 15, 28).
Que Notre-Dame qui la plus parfaite image de l’Eglise
prépare nos cœurs à accueillir l’Esprit, Celui qui est l’amour du Père et du
Fils, le don parfait. Amen.
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Sainte Catherine de Sienne
; La
Bible de la Liturgie
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